Projets de promotion de l’économie circulaire en Suisse, nouvelles branches passionnantes et nouveaux regards sur notre quotidien opérationnel

Des cigarettes électroniques aux modules photovoltaïques, en passant par l’intelligence artificielle, le travail de sensibilisation ou les pompes à chaleur: les thèmes abordés l’année dernière à travers nos projets sont aussi divers que variés. Malgré leurs différences, tous ces projets ont un point commun: ils visent tous à promouvoir l’économie circulaire en Suisse.  


Solution de branche «cigarettes électroniques»

Nouvelle solution sectorielle pour le marché en plein essor des cigarettes électroniques

La vente de cigarettes électroniques (vapoteuses) a fortement augmenté en Suisse au cours des dernières années. Rien qu’en 2022, plus de 10 millions ont été importées en Suisse. On distingue ici les vapoteuses réutilisables des vapoteuses jetables. La plupart du temps, la durée de vie des vapoteuses jetables est atteinte après seulement 600 bouffées. La majorité d’entre elles finissent à la poubelle au lieu d’être recyclées. Et ce, bien que les cigarettes électroniques soient des appareils électriques qui devraient être éliminés dans les règles de l’art. C’est la raison pour laquelle SENS eRecycling a mis sur pied, avec les principaux importateurs et commerçants, une solution de branche pour une élimination des cigarettes électroniques respectueuse de l’environnement. La nouvelle solution de branche est en vigueur depuis le 1er juillet 2023 et est également ouverte à tous les fabricants, importateurs et entreprises commerciales de cigarettes électroniques qui ne sont pas encore affiliés.

En raison de l’accumulateur et d’une résistance chauffée électriquement (Coil), les cigarettes électroniques sont toutes considérées comme des appareils électriques et sont soumises à l’ordonnance sur la restitution, la reprise et l’élimination des appareils électriques et électroniques (OREA). En conséquence, les fabricants, les importateurs et les commerçants en Suisse sont tenus par la loi de reprendre tous types de cigarettes électroniques usagées.

Grâce à sa nouvelle solution de branche pour les cigarettes électroniques, SENS eRecycling propose désormais aux fabricants et aux importateurs un processus standardisé pour la collecte, le transport et le recyclage des cigarettes électroniques. À cet effet, SENS eRecycling fournit des Vape Recycling Bags à tous les points de vente de ses partenaires contractuels. Les kiosquiers, p. ex., peuvent y rassembler les cigarettes électroniques retournées avant de les renvoyer par la poste à SENS eRecycling. Alternativement, les points de vente, mais aussi les consommateurs eux-mêmes, peuvent remettre gratuitement des cigarettes électroniques usagées à un centre de collecte SENS dans toute la Suisse.

Les coûts de la collecte, du transport, de la sensibilisation des consommateurs et de la valorisation des cigarettes électroniques sont financés par SENS eRecycling au moyen d’une contribution anticipée de recyclage (CAR). Celle-ci s’élève actuellement à 10 centimes par cigarette électronique et est prélevée par le fabricant ou l’importateur sous forme de montant fixe sur le prix de vente. Au 1er janvier 2023, le nombre de fabricants, d’importateurs et de commerçants ayant signé le contrat d’adhésion au système de reprise de SENS eRecycling était déjà tel qu’il avait atteint 50% de part de marché. Ces entreprises s’engagent ainsi en faveur d’une élimination des cigarettes électroniques dans le respect de l’environnement.

Premier objectif: augmentation du taux de retour à 50%

Les ventes de cigarettes électroniques jetables, en particulier, augmentent à une telle vitesse que tous les acteurs concernés sont appelés à veiller à ce que les polluants ne soient pas rejetés dans l’environnement par élimination inappropriée et à ce que les matières premières puissent être récupérées. Nous allons donc également contacter activement d’autres fabricants, importateurs ou entreprises commerciales afin de les convaincre d’adopter notre solution de branche et de proposer ainsi une solution de recyclage respectueuse de l’environnement.

Dans ce domaine, les consommateurs restent un facteur décisif. La communication sur le sujet sera donc intensifiée au cours des prochaines années afin de sensibiliser la population suisse à cette question importante.

Conclusion

La solution de branche «cigarettes électroniques» a connu un lancement fructueux. Dans un premier temps, l’objectif est d’atteindre un taux de retour de 50% en permettant la reprise en toute commodité par les points de vente, mais aussi à travers une intensification de la communication sur le sujet.


Solution de branche «pompes à chaleur»

Nouvelle solution d’élimination durable pour les pompes à chaleur

SENS eRecycling a conclu un nouveau contrat de coopération avec ImmoClimat Suisse (ICS) et le Groupement professionnel suisse pour les pompes à chaleur (GSP). Celui-ci régit, depuis le 1er juillet 2023, l’élimination écologique et rentable des pompes à chaleur en Suisse. La nouvelle solution de branche «pompes à chaleur» bénéficie d’un large soutien au sein de la branche.

De nombreux fabricants et importateurs voient dans la nouvelle solution de branche une possibilité d’assumer de manière efficace et simple leur obligation de reprise des pompes à chaleur usagées. Le fait que la solution de branche bénéficie d’un aussi large soutien ne va pas de soi, car chaque fabricant/importateur peut décider librement de nous rejoindre ou non. En plus des membres de l’ICS et du GSP, la solution de branche est également ouverte à d’autres fabricants et importateurs de pompes à chaleur.

«Actuellement, les fabricants et importateurs qui ont adhéré à la solution de branche couvrent un volume de 70 à 80% du marché suisse des pompes à chaleur.»
Konrad Imbach, directeur d’ImmoClimat Suisse

Voici comment fonctionne la nouvelle solution de branche

Les coûts de la collecte, du transport et du recyclage des pompes à chaleur ainsi que le contrôle des entreprises de recyclage sont financés par SENS eRecycling grâce aux recettes de la contribution anticipée de recyclage (CAR). Celle-ci correspond à un montant fixe que les consommateurs paient directement à l’installateur ou au fabricant/à l’importateur lors de l’achat de pompes à chaleur. Les fabricants et importateurs déclarent leurs ventes à intervalles réguliers. Ces recettes alimentent un fonds. Le fonds fonctionne selon le système par répartition: cela signifie que les pompes à chaleur achetées dans le passé sont également couvertes par la CAR et reprises gratuitement par les installateurs ou les fabricants et importateurs. Pour ce faire, les fabricants/importateurs qui font partie de la solution de branche peuvent remplir un ordre de reprise sur le portail en ligne de SENS eRecycling. Sur ce, SENS eRecycling récupère directement les appareils pour en assurer la valorisation. Il est également possible de remettre gratuitement les pompes à chaleur usagées à l’un des 750 centres de collecte SENS.

Élimination et contrôle dans les règles de l’art par SENS eRecycling

La nouvelle solution de branche concerne les pompes à chaleur d’une puissance jusqu’à 350 kW ainsi que les pompes à chaleur chauffe-eau d’une puissance jusqu’à 20 kW. Comme les appareils de réfrigération, tels que les réfrigérateurs ou les climatiseurs, ces systèmes contiennent des agents réfrigérants qui doivent être aspirés avant le recyclage, car ces gaz sont nocifs pour l’environnement. Il est donc d’autant plus important que les pompes à chaleur soient éliminées dans les règles de l’art. C’est pour s’en assurer que les appareils sont confiés exclusivement à des entreprises suisses disposant des autorisations nécessaires et d’une licence SENS pour le traitement d’appareils de la catégorie correspondante. Les entreprises sont soumises à des contrôles réguliers. Cela comprend aussi bien les aspects liés à l’environnement que ceux liés à la sécurité du travail.

Outre les agents réfrigérants nuisibles au climat, qui doivent être soigneusement aspirés au préalable par les entreprises de recyclage et éliminés séparément, les pompes à chaleur contiennent également des matières premières précieuses. Il s’agit notamment de l’aluminium, du fer, du cuivre et des matières plastiques, qui sont retraités par les entreprises de recyclage et réintroduits dans la boucle de recyclage des matières premières. Les pompes à chaleur étant recyclées selon un processus similaire à celui des appareils de réfrigération, SENS eRecycling peut s’appuyer sur ses entreprises partenaires actuelles en Suisse, qui garantissent un recyclage professionnel et écologique des pompes à chaleur sur les installations existantes.

Conclusion

La nouvelle solution de branche «pompes à chaleur» garantit une élimination rentable et respectueuse de l’environnement des pompes à chaleur usagées, et ce dans toute la Suisse.


SENS Ai

Comment nous favorisons l’économie circulaire en Suisse à l’aide de l’intelligence artificielle

Les déchets électroniques constituent le flux de déchets qui augmente le plus rapidement dans le monde entier. Au cours de la seule année 2022, plus de 121 000 tonnes d’appareils électriques ont été collectées et recyclées en Suisse. Avec la reconnaissance automatique des déchets électroniques, nous apportons davantage de transparence dans le flux de marchandises des petits appareils électroménagers, et livrons aussi des données fiables et précises aux fabricants et entreprises de recyclage. Nous endossons ainsi un rôle pionnier dans la numérisation du secteur de l’eRecycling et marquons un nouveau point important en matière d’économie circulaire.

Non seulement les déchets électroniques constituent le flux de déchets affichant la plus forte croissance au monde, mais ils représentent aussi, du fait de leur hétérogénéité, un défi majeur pour les points de collecte et les entreprises de recyclage. Des grille-pain aux jouets électroniques en passant par les aspirateurs et les brosses à dents électriques, les câbles ou les cigarettes électroniques: pour les petits appareils électriques en particulier, les catégories de produits sont très variées. De plus, selon leur âge, ces appareils peuvent différer beaucoup en matière de maintien de la valeur et de compatibilité avec l’économie circulaire. Malgré ces défis, les déchets électroniques offrent d’importantes possibilités d’intégration efficace dans l’économie circulaire en Suisse et dans le monde.

Les fabricants s’intéressent eux aussi de plus en plus à la question. Ils souhaiteraient en savoir plus sur leurs produits arrivés en fin de vie, afin de pouvoir réutiliser ces derniers – ou au moins certains de leurs composants. Il est donc essentiel de disposer d’un système de reprise adapté. Les contrôles par échantillonnage effectués manuellement, dans lesquels seulement 1 à 2% du flux de marchandises sont examinés, ne permettent pas de répondre à ces exigences. À cela s’ajoute le fait que ces opérations demandent de plus en plus de temps et qu’elles coûtent de plus en plus cher, en raison de la multiplicité des catégories de produits. C’est pourquoi nous misons maintenant sur l’intelligence artificielle pour analyser de manière plus exacte et précise le flux de marchandises.

«SENS AI» reconnaît 130 catégories de produits

Lancé en tant que projet pilote en 2019, «SENS AI» a dépassé l’année dernière le stade de «Minimum Viable Product» (MVP). Le modèle est aujourd’hui suffisamment abouti pour reconnaître de manière fiable et efficace plus de 130 catégories de produits sur les tapis roulants installés dans les entreprises de recyclage, grâce à des caméras à haute résolution. Le projet a trouvé un partenaire pionnier majeur auprès d’Immark à Regensdorf, la plus grande entreprise de recyclage de petits appareils électriques de Suisse. Sur ce site, l’ensemble des petits appareils livrés sont analysés sur le tapis roulant déjà en place. Ceci a permis d’obtenir de précieuses données pour le projet.

«Le projet nous offre de nombreux avantages. Nous pouvons mieux voir ce qui est livré concrètement et quelle est la proportion de polluants, et nous pouvons ainsi mieux estimer quelle valeur les déchets électroniques auront pour nous.»
Sabine Krattiger, Directrice Immark AG

«SENS AI», un système fiable, précis et flexible

L’IA classe toujours les appareils identifiés dans la même catégorie et ce, quel que soit le site ou elle est installée. Ceci rend les données très fiables. «SENS AI» est par ailleurs extrêmement flexible: il est très facile d’ajouter de nouveaux paramètres et il est possible de réagir rapidement en cas de changement des besoins du fabricant ou de l’entreprise de recyclage. Aujourd’hui, déjà, les appareils électriques reconnus sont accompagnés d’un poids moyen, d’un taux de recyclage ou de leur avantage environnemental ou climatique. Ces données permettent de meilleurs pronostics et une analyse approfondie des déchets électroniques. Autre avantage du modèle avec IA: même si les quantités d’appareils analysés doivent augmenter à l’avenir, elles n’engendreront pas de coûts supplémentaires pour les entreprises. Parallèlement, «SENS AI» est conçu de manière à pouvoir déployer l’installation sur d’autres sites à moindre coût.

Conclusion

Grâce à «SENS AI», il est désormais possible d’analyser le cycle de vie des appareils électriques de manière entièrement automatique. SENS eRecycling et ses partenaires peuvent ainsi non seulement obtenir une transparence accrue dans les flux de marchandises, mais aussi augmenter l’échelle du processus d’analyse et, par conséquent, le rendre plus efficace et moins cher. Les données générées par le modèle IA peuvent en outre être combinées avec des facteurs externes: par exemple pour effectuer des déclarations quant aux possibilités de réutilisation des différents appareils ou matériaux, ou pour mesurer les effets de décisions de politiques énergétiques sur le comportement de la population en matière de recyclage. Toutes ces mesures encouragent et renforcent l’économie circulaire des appareils électriques en Suisse et hors de ses frontières.


Campagne de sensibilisation

La séparation en tournée – réutiliser les matériaux recyclables au lieu de les gaspiller

L’année dernière, nous avons effectué une tournée en Suisse à l’occasion d’une exposition mobile intitulée «Fascination eRecycling», lors de laquelle nous avons sensibilisé un vaste public à l’important sujet de l’eRecycling et lui avons prouvé qu’il vaut la peine de se séparer de ses appareils.

Le four à raclette ne marche plus, la vieille machine à café est dépassée depuis belle lurette, et la voiture télécommandée n’a pas servi depuis une bonne dizaine d’années. Pourtant, tous ces appareils traînent encore à la maison. Comment expliquer que cette séparation soit parfois si difficile?

Les raisons sont variées. Très souvent, nous surestimons la valeur personnelle des appareils que nous n’utilisons plus et qui sont techniquement obsolètes, voire hors d’usage. Ou des freins psychologiques nous empêchent de nous en séparer. La machine à expresso qui nous avait coûté si cher, on ne peut tout de même pas la jeter comme ça. La veille horloge murale n’est pas très jolie, c’est vrai, mais c’était un cadeau de la tante Frieda.

Fréquemment, c’est le réflexe de mise au rebut qui nous manque. Nous n’apportons pas tout de suite le fer à repasser hors d’usage au centre de collecte, car nous aurons largement le temps de le faire la semaine prochaine. Or, nous ne le faisons jamais – ni la semaine suivante, ni le mois suivant, ni six mois plus tard. Et c’est ainsi que ces appareils inutilisés et sans aucune utilité traînent chez nous, jusqu’à ce que nous finissions par oublier que nous les possédons.

Une séparation positive – pour toi et l’environnement!

D’où notre conseil: il vaut mieux se séparer de ses appareils au bon moment! On est parfois surpris de réaliser combien se séparer enfin de ces choses encombrantes fait du bien et laisse de la place pour la nouveauté! Notre exposition mobile «Fascination eRecycling» de l’année dernière, organisée dans un conteneur, a en outre prouvé de manière frappante que se séparer de ses appareils fait aussi du bien à l’environnement. L’exposition a permis de transmettre de nombreuses informations à la fois passionnantes, utiles et impressionnantes sur l’eRecycling, et a également suscité la surprise de nombreuses personnes l’année dernière.

Au total, notre exposition mobile a fait huit arrêts lors de la tournée 2023, des dix jours à la Luga de Lucerne, à l’événement d’une journée qui s’est tenu sur la place centrale de Bienne. Le conteneur repartira en tournée en 2024.

Souhaitez-vous la présence du conteneur à votre événement? Alors, contactez-nous!

Conclusion

Une séparation positive – pour soi et pour l’environnement. Notre tournée a convaincu de nombreuses personnes l’année dernière.


International E-Waste Day

Les appareils électriques invisibles: discrets, mais précieux

Certains émettent des bips ou des tic-tacs, d’autres vrombissent et d’autres encore sont lumineux, clignotent, scintillent ou vibrent. Et les appareils restants? Personne ne les remarque. L’International E-Waste Day 2023 s’est intéressé précisément à ces appareils qui ne sont pas reconnus comme appareils électriques ou électroniques. Lors de cette journée, des consommateurs de plus de 70 pays ont été encouragés à recycler «tout ce qui a une fiche, une batterie ou un câble» pour récupérer de précieuses matières premières.

Selon une étude UNITAR de l’année 2022, les Européens ont en moyenne 74 appareils électriques chez eux. 13 d’entre eux sont entreposés à la cave, au grenier, dans des armoires ou des tiroirs. Neuf ne sont pas utilisés, mais fonctionnent toujours, quatre sont défectueux. Beaucoup de ces appareils ne sont pas reconnus comme appareils électriques ou électroniques. On les qualifie aussi pour cette raison d’«invisibles». Rien qu’en Suisse, le nombre de ces appareils électriques invisibles est estimé à environ sept par foyer, ce qui correspond à 31 000 tonnes par an selon les chiffres actuels de l’UNITAR. Parmi ces appareils se trouvent des jouets électriques, des cigarettes électroniques, des outils électriques, des détecteurs de fumée, des ampoules LED, des brosses à dents électriques ou des montres de sport. Le risque existe que ces appareils ne soient pas reconnus immédiatement comme appareils électriques, et ne soient donc pas éliminés selon les règles de l’art.

Peu importe la discrétion et la petite taille des appareils électriques ou électroniques, chacun contient de précieuses matières premières telles que cuivre, aluminium, plastique ou autres matières critiques (lithium ou cobalt, par exemple), indispensables pour le passage à une société plus durable et écologique. Il est donc essentiel que tous les appareils non réparables soient réintroduits le plus rapidement possible dans le circuit pour permettre le retraitement des matières premières et leur réutilisation dans la fabrication de nouveaux produits. Les appareils électriques encore en état de fonctionnement peuvent quant à eux être offerts, vendus ou faire l’objet de dons. Ils ont ainsi droit à une seconde vie.

À l’occasion de l’International E-Waste Day du 14 octobre 2023, SENS eRecycling a donc invité tous les Suisses à rapporter le plus rapidement possible au recyclage tous les appareils ayant une prise ou un câble ou les appareils fonctionnant seulement avec des piles ou des accumulateurs.

Conclusion

Sensibiliser le monde entier aux problématiques liées au traitement des appareils électriques hors d’usage: c’est là l’objectif avoué de l’international E-Waste Day depuis maintenant 6 ans. L’événement créé par le WEEE Forum ne cesse de prendre de l’ampleur chaque année et touche chaque fois un public plus large.


Circular Plattform

Lancement fructueux de la plateforme de promotion de l’économie circulaire des appareils électriques

Est-il encore intéressant de faire réparer le vieux réfrigérateur? Quel est le moyen le plus simple de se débarrasser d’un mixeur plongeant hors d’usage? Que dois-je faire de mon ancien gaufrier? La Circular Platform propose aux consommateurs des informations indépendantes sur l’utilisation durable des appareils électriques et montre, en quelques étapes simples, comment les appareils électriques non utilisés peuvent être revendus, réparés ou éliminés dans le respect de l’environnement. En collaboration avec la ville de Berne, la plateforme a été présentée pour la première fois à un vaste public lors des Journées bernoises du développement durable.

Grâce à la plateforme, les utilisateurs découvrent la solution la plus durable pour leur appareil électrique compte tenu du type d’appareil, de sa marque, de son état et de son âge. Si l’appareil peut simplement continuer à être utilisé tel quel, la plateforme suggère des prestataires de service en ligne et le prix moyen auquel l’appareil peut être revendu. Les suggestions reposent sur des informations scientifiques et indépendantes. Si un appareil est défectueux, la Circular Platform indique aux utilisateurs où faire réparer l’appareil ou le faire recycler. Fait important: seuls les centres de réparation officiels des fabricants respectifs sont suggérés. Ce n’est qu’ainsi qu’il est possible d’assurer une manipulation correcte des appareils dans le respect des garanties.

Avec la Circular Platform, nous voulons proposer aux consommateurs un outil pratique grâce auquel ils peuvent trouver la meilleure solution pour leur appareil électrique hors d’usage en quelques étapes simples. Et pas seulement pour leur propre bien, mais aussi pour l’environnement.
Sabrina Bjöörn, Directrice adjointe SENS eRecycling

Sur la Circular Platform, les consommateurs ne trouvent pas seulement des conseils pratiques pour les appareils électriques dont ils disposent à la maison, mais aussi des informations actualisées sur le thème de l’économie circulaire et sur nos partenaires. Simultanément, la plateforme a aussi pour but de sensibiliser la population à l’économie circulaire et de montrer aux consommateurs comment utiliser leurs appareils électriques et électroniques de manière à éviter le gaspillage.

Conclusion

La Plateforme circulaire suscite beaucoup d’intérêt auprès de la population. Nous le savons non seulement grâce aux innombrables discussions que nous avons eues lors de différents événements, mais aussi grâce au nombre d’utilisateurs de la plateforme, qui croît fortement à chaque nouvelle mesure de communication. Cela prouve clairement que les Suisses souhaitent obtenir plus d’informations indépendantes sur la réutilisation, la réparation et le recyclage.


Swiss PV Circle

Une deuxième vie pour les modules photovoltaïques

En collaboration avec Swissolar, la Haute école spécialisée bernoise et d’autres partenaires de la branche solaire et énergétique, nous avons lancé le projet Swiss PV Circle. Le projet élabore des modèles commerciaux dans le but d’établir la réutilisation des modules photovoltaïques dans la branche solaire suisse. La détermination précoce du potentiel de réutilisation doit se faire sur la base de données, raison pour laquelle le projet comprend la conception d’une plateforme numérique.

En 2022, le nombre de nouvelles installations photovoltaïques mises en place en Suisse n’a jamais été aussi élevé. Par rapport à l’année précédente, les capacités de puissance ont augmenté de près de 60%. Ce que les installateurs réalisent actuellement, le secteur du recyclage le ressentira dans environ 20 à 25 ans: les modules photovoltaïques seront alors arrivés à la fin de leur cycle de vie. Ce que beaucoup ignorent, c’est que près de la moitié de ces modules photovoltaïques mis au rebut auraient une puissance suffisante pour être réutilisés comme modules de seconde main. C’est ce que révèlent les conclusions de la Haute école spécialisée bernoise, obtenues dans le cadre du projet CIRCUSOL d’Horizon Europe. En effet, les modules photovoltaïques ne perdent qu’environ 0.5% de leur puissance par an et possèdent donc toujours 90% de leur puissance initiale après 20 ans. Les raisons pour lesquelles les modules photovoltaïques sont néanmoins mis au rebut sont multiples. Outre les dommages dus aux intempéries, comme la grêle, le progrès technologique joue certainement un rôle: les nouveaux modules photovoltaïques sont souvent nettement plus performants que ceux qui ont été installés sur les toits et les façades il y a 20 ans.

Dans le but de créer des processus cycliques dans l’industrie solaire et de préserver ainsi les ressources, SENS eRecycling, Swissolar et la Haute école spécialisée bernoise ont lancé le projet Swiss PV Circle avec d’autres partenaires de la branche solaire et énergétique. L’objectif du projet est de prolonger la durée de vie des modules photovoltaïques grâce à la création de modèles commerciaux dans le domaine de la réutilisation. Cela impliquera la conception d’une plateforme visant à déterminer à temps la stratégie de recyclage appropriée grâce à une gestion complète des données. Cette évaluation basée sur des données doit être soutenue par une procédure de test standardisée destinée à déterminer le potentiel de réutilisation des modules photovoltaïques. Ainsi, les modules d’occasion testés sont mis sur le marché à un prix plus avantageux et seuls les modules qui ne fonctionnent plus sont recyclés. Les possibilités de réutilisation potentielles doivent être identifiées dans le cadre du projet par une analyse de marché. L’utilisation de modules de seconde main est envisageable partout où les moyens financiers sont plus faibles.

Conclusion

Près de la moitié des modules photovoltaïques mis au rebut auraient une puissance suffisante pour être réutilisés comme modules de seconde main. C’est pour cette raison qu’en collaboration avec Swissolar, la Haute école spécialisée bernoise et d’autres partenaires de la branche solaire et énergétique, nous sommes en train d’évaluer ce potentiel à travers le projet Swiss PV Circle.